
En tant que parent, il est parfois difficile d’aborder le sujet de la mort avec notre enfant. Plusieurs parents se demandent comment aborder ce thème et de quelle façon accueillir les paroles de leur jeune alors qu’ils sont eux-mêmes touchés par le décès d’un proche.
Tout d’abord, il est important que le jeune connaisse la vérité. Si le jeune est maintenu dans l’ignorance, il peut s’imaginer plusieurs scénarios et l’imaginaire qu’il conçoit est souvent bien pire que la réalité. Avec l’avancée des technologies et la vitesse à laquelle se transmet l’information, omettre de nommer la cause du décès ainsi que les circonstances à son jeune comporte des risques. En effet, ce dernier peut l’apprendre par un ami, sur les réseaux sociaux, à l’école ou par un voisin, et ce, dans un moment et un climat défavorable à l’accueil de ses réactions. Il est donc préférable de lui fournir l’information ou encore d’aller chercher du soutien pour le faire. D’autre part, votre jeune peut avoir envie de s’exprimer à un moment où vous êtes indisponible et de manière spontanée. Autant que possible, demeurez ouvert et faites-lui savoir que vous êtes intéressé à l’entendre, tout en l’informant d’une période où vous seriez prêt et disposé à l’accueillir. Les jeunes, en particulier les adolescents, ont des réactions imprévisibles et n’ont pas toujours les mots pour « dire ». Manifestez vos inquiétudes et intéressez-vous à son vécu. La proximité est propice aux échanges; s’offrir des moments pour pratiquer une activité seule avec votre jeune peut l’aider à se confier.
D’autre part, en tant qu’endeuillé, il est aidant de démontrer à notre jeune que l’on se permet de vivre et de ressentir les émotions liées à la perte et que l’on se permet également de lui exprimer. Par le fait-même, comme on se donne le droit de vivre notre propre deuil, on lui enseigne qu’il peut le faire lui aussi, et ce, en notre présence. Il est également sain d’identifier avec lui les différentes périodes où il trouve difficile de vivre en l’absence de l’être cher, comme par exemple au retour de l’école, lors de la période de devoirs, à la pratique de hockey, à la routine habituelle du coucher, etc. Ces moments peuvent nous indiquer que notre jeune aura davantage besoin de réconfort et de notre présence. D’autre part, le fait de maintenir le jeune dans sa routine habituelle peut s’avérer aidant pour lui. En effet, lui permettre de conserver ses repères, autant que cela soit possible, est synonyme de sécurité pour l’enfant. Être ouvert au dialogue et observer les indices de changement chez notre jeune peut nous aider à dépister ce qui est symbole de souffrance. En terminant, le plus important est de retenir que les réactions de votre jeune sont normales et uniques. Le simple fait d’en parler avec un intervenant peut vous rassurer et valider votre perception ou vos émotions.
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